La crise intégriste

RFI (24 janvier 2009)

  « Quatre évêques ont été ordonnés en 1988 par Mgr Lefebvre donc, à l’époque, le chef de file du mouvement intégriste, qui cherchait justement à assurer sa succession…»

RFI - 24 janvier 2009

Benoît XVI réhabilite des intégristes au nom de l'unité de l'Eglise (20minutes.fr, 23 janvier 2009)

L'unité avant tout. Benoît XVI serait prêt à rouvrir les portes de l'Eglise catholique à la mouvance intégriste. C'est le quotidien italien Il Giornale qui l'annonce, le pape serait sur le point d'annuler l'excommunication d'évêques intégristes adeptes de Monseigneur Marcel Lefebvre, qui rejettent le Concile Vatican II. Les quatre évêques, deux Français, un Argentin et un Britannique, avaient été ordonnés, sans l'aval de Rome, en 1988.

Europe 1 (22 janvier 2009)

«Ce n'est pas la première fois que Benoît XVI tente de tout faire pour retrouver l'unité de l'Église»

Europe1 - 22 janvier 2009

Recueilli par Camille Langlade

La messe dans le meeting

Retour sur une récente agression épiscopale diffusée par France Info : la messe traditionnelle dénoncée comme étant celle que des partis politiques d’extrême droite célèbrent dans leurs meetings antisémites.

Et de semblables célébrations racistes auraient lieu impunément, aujourd’hui en France !

• Une telle énormité ne m‘étonne pas outre mesure. On connaît bien ce refrain épiscopal qui a plus de vingt ans d‘âge. Cette fois-ci je ne l’ai pas entendu moi-même, on ne peut être partout, mais j’en crois un témoin digne de foi et pleinement compétent en la matière, le rédacteur en chef de Reconquête, organe du Centre Charlier. Dans le numéro d’octobre qui vient de paraître, Yves Daoudal écrit en effet :

L’anti-intégrisme systématique (II) La crise dans l’Eglise ? Elle est moderniste !

Nicolas Senèze s’est donné le tort de faire ce qu’il appelle pourtant « trop focaliser le débat sur la question intégriste » (p. 186).

En effet, pourquoi son livre est-il sur « la crise intégriste » et non pas sur « la crise moderniste » ?

Il s’aperçoit pourtant qu’après saint Pie X « la crise moderniste continuera à travailler l’Eglise pendant de longues années ». Pendant de longues années ? Il aurait pu préciser : jusqu'à maintenant.

L’anti-intégrisme systématique (I) Un nouveau porte-parole

« Intégrisme », on le sait, est artificiellement devenu dans l’Eglise un terme péjoratif, injurieux, et surtout discriminatoire, vaguement synonyme de sectaire, de rétrograde hargneux, d’infréquentable.

L’anti-intégrisme est systématique (et borné) quand il attribue une intention inavouable à toute argumentation, attitude, parole des supposés « intégristes » ou « intégrisants », qui constituent une sorte d’ennemis publics automatiquement disqualifiés d’avance.

La crise intégriste (La Documentation catholique, 5 octobre 2008)

La liturgie était une des questions majeures sur lesquelles Benoît XVI était attendu. Avant même d'atterrir sur le sol français, il a expliqué le sens de sa démarche avec le Motu proprio Summorum Pontificum, publié en juillet 2007, et conçu par lui comme un « acte de tolérance dans un but pastoral ». Le Pape a tenté ainsi d'infléchir et de ramener dans l'Église ceux qui ont suivi Mgr Marcel Lefebvre dans le schisme en 1988.

La crise intégriste (Les nouvelles de l'Ordre du Saint-Sépulcre, octobre 2008)

Le motu proprio Summorum Ponticum de Benoît XVI a défini le « rite extraordinaire » de la messe et ses conditions. Cette concession ralliera-telle les traditionalistes ? L'auteur, journaliste à La Croix, fait l'historique de ce mouvement. Les débats sur la liturgie masquent ceux sur le Concile qui continuent. La main tendue par Benoît XVI est-elle une dernière chance de réunification ? Un récit clair et factuel aide notre discernement.

Alain de Pénanster

«La vraie pierre d'achoppement ? Le concile Vatican II» (Pèlerin, 19 juin 2008)

Quelles sont les principales raisons du schisme de Mgr Lefebvre ?

Contrairement à l'idée habituellement véhiculée, le schisme ne s'est pas noué autour de la question de la messe. Certes, les intégristes souhaitaient continuer à la célébrer en latin, mais cette revendication n'était qu'un écran de fumée derrière lequel Mgr Lefebvre a caché son véritable propos, la contestation radicale du concile Vatican II Et notamment, sur trois points : la liberté religieuse (c'est-à-dire le droit de choisir sa religion), l'œcuménisme et la collégialité épiscopale (perçue comme une remise en question de l'autorité du pape).

Religions du monde (RFI, 15 juin 2008)

Qu’est ce que la tradition dans l’Eglise , qu’est elle censée transmettre ? La conception que l’on a d’elle, figée ou vivante, est revenue au premier plan, il y a un an, avec le motu proprio du pape Benoit XVI qui donnait à nouveau droit de cité à la messe en latin. Dans cette émission, Nicolas Senèze, journaliste au quotidien La Croix et auteur de La crise intégriste, publiée chez Bayard. Ce livre dresse le portrait de Mgr Lefebvre et analyse les raisons de ce schisme malgré toutes les tentatives de Rome de l’éviter dans un premier temps puis d’y mettre fin. Sur la question de la liturgie et de la tradition , nous entendrons également 2 éminents théologiens : le père Bernard Sesboüe, auteur de L’Évangile et la tradition (Bayard) et le pretre contestataire suisse Hans Küng.

RFI-Religions du monde 15 juin 2008

Recueilli par Geneviève Delrue