L’ancienne messe en latin est très belle, mais aussi source de débats. Pour la célébrer publiquement aujourd’hui, il faut la permission de l’évêque local, mais depuis des mois, des bruits courent selon lesquels Benoît XVI pourrait décider de la libéraliser. Cette rumeur persistante n’a pourtant pas été confirmée par le cardinal Dario Castrillon Hoyos, préfet de la Congrégation pour le Clergé, grand artisan du dialogue avec les groupes traditionalistes, à commencer par la Fraternité Saint-Pie-X qui rassemble les disciples de Mgr Lefebvre.
C’est toujours comme ça. L’évêque est le responsable. L’évêque estime qu’à un moment déterminé, c’est adapté ou non à son diocèse, pour des raisons pastorales que lui seul connaît et dont il devra rendre compte au Pape, et spécialement à Jésus, à Dieu.
C’est donc la réaffirmation de l’autorité de l’évêque, mais aussi un rappel à sa conscience pour évider des rigidités inutiles et contribuer à la longue marche de rapprochement avec les lefebvristes, entreprise déjà sous le pontificat de Jean-Paul II qui en 1988 avait excommunié l’évêque français pour avoir ordonné illégalement quatre évêques. Un dialogue qui semble avoir trouvé un nouveau départ avec la rencontre l’été dernier à Castel Gandolfo entre Benoît XVI et le supérieur de la Fraternité Saint-Pie-X, Mgr Fellay.
Nous ne sommes pas confrontés à une hérésie. Si l’on emploie des termes corrects, exacts, précis, on ne peut pas parler de schisme. Il y a une attitude schismatique dans le fait de consacrer des évêques sans mandat pontifical. Mais les lefebvristes sont dans l’Église. Seulement il manque une communion pleine et plus parfaite, une plus pleine communion, comme il a été dit lors de la rencontre avec Mgr Fellay, parce qu’il y a communion.