Je garde depuis des mois, comme chacun peut le constater, le silence respectueux autour des relations Rome-FSSPX. J’estime que le Bon-Pasteur n’a pas à interférer dans ces difficiles négociations. Parce qu’elles ne le concernent pas directement. Pour n’avoir rien à se reprocher, en quelque issue, heureuse ou malheureuse, qu’il en advienne.
Je me suis contenté d’appeler à la prière et vous assure avoir suivi… mon conseil. Je parlerai, haut et clair, le moment venu, qu’on se rassure. Malheureusement, d’aucuns ne l’entendent pas ainsi et ont cru pouvoir exfiltrer la lettre confidentielle que j’ai reçue de Mgr Pozzo ainsi que le rapport de la visite canonique y annexé. Fuite d’abord, divulgation ensuite.
J’ignore à cette heure quel est le coupable de la fuite, s’il est dans ou hors de l’Institut. Je parle évidemment de ses prêtres auxquels j’ai envoyé ces documents avec la mention grave et expresse :
« Il va de soi que ce document important est, de sa nature, confidentiel. Aussi, j’en interdis toute divulgation ou communication extérieure à notre Institut ainsi que tout commentaire collectif à l’intérieur de ce même Institut. »
S’il s’avérait que la fuite ait eu lieu par un prêtre de notre Institut, (à Dieu ne plaise), il sera recherché puis dénoncé publiquement pour ce qu’il est : un misérable politicien décidé à faire échouer les négociations de la Fraternité et à déstabiliser son Institut. Un prêtre incapable aussi de garder le secret commis et professionnel et auquel se confesser serait bien hasardeux…
Il y a aussi à Rome des gens très peu favorables à tout accord. Bref, un peu partout des gens qui se mêlent de ce qui ne les regarde pas, même si tous, évidemment, sont concernés. La fin ne justifie jamais les moyens, pour personne.
La divulgation vient certainement des milieux anti-accords, cléricaux ou laïcs, de la nébuleuse Fraternité Saint-Pie X, (en collusion avec le traitre : mais qu’il y retourne, s’il en vient). J’en ai la preuve. Tout comme de la discrétion de certains prêtres FSSPX. L’abbé de Cacqueray me confiait hier au téléphone que la note confidentielle de Mgr Fellay aux évêques et aux prêtres de la Fraternité (16 avril) était deux heures plus tard sur APIC !
Quant aux questions doctrinales soulevées par le rapport de la visite canonique, l’IBP n’a besoin de personne, surtout pas de félons, pour garder la fidélité intégrale à ses statuts initiaux (dont je suis l’auteur, ne vous déplaise), en particulier sur son rite propre (et exclusif), la liturgie de 1962.
Avec un an d’avance sur le Motu Proprio.