Cher Monsieur,
Aux questions de votre lettre de 29 avril dernier, il faut donner, compte tenu du Motu Proprio Summorum Pontificum, les réponses suivantes :
- Le document pontifical ne prévoit pas une permission spéciale de l’évêque diocesain pour que n’importe quel prêtre célèbre la Messe dans la forme extraordinaire (art.2) ;
- Les fidèles ne sont pas obligés d'avoir des vastes connaissances de la langue latine, un missel bilingue ou quelque feuille de messe étant suffisant ;
- Le nombre de fidèles du groupe stable dépend beaucoup des circonstances locales, selon qu'un prêtre puisse ou veuille, malgré ses occupations pastorales, s’occuper d’un groupe relativement petit ;
- L’évêque diocésain doit être en accord avec les directives du document pontifical (art. 5, §1 ; et CIC canon 392), une autre chose est de vérifier sa mise en pratique effective, selon ce qu’est prévu dans le Motu Proprio ;
- Les fidèles que ne font pas partie du « groupe stable » peuvent, évidemment, participer à la sainte Messe dans la forme extraordinaire ;
- Les mariages selon la forme extraordinaire sont possibles, en accord avec le curé (art.9, par.1) ;
- À propos de l’ample application du document pontificale dans un diocèse, il suffit de suivre les indications du document même.
- À propos de l’enseignement de latin aux séminaires, se référer à la règle toujours valide de l’actuel Code de Droit Canonique : Canon 249 — Institutionis sacerdotalis Ratione provideatur ut alumni non tantum accurate linguam patriam edoceantur, sed etiam linguam latinam bene calleant necnon congruam habeant cognitionem alienarum linguarum, quarum scientia ad eorum formationem aut ad ministerium pastorale exercendum necessaria vel utilis videatur. [Le programme de la formation sacerdotale pourvoira à ce que les séminaristes ne soient pas seulement instruits avec soin de leur langue maternelle, mais aussi sachent bien la langue latine, et qu'ils aient des connaissances suffisantes des langues étrangères dont la pratique paraît nécessaire ou utile à leur formation ou à l'exercice du ministère pastoral].
Pour toutes les autres questions ultérieures, il convient toujours de se référer au document pontifical, le Saint Père étant l'autorité ecclésiastique suprême, par institution divine, auquel nous sommes liés par amour, respect et obéissance.