Chers Amis et Bienfaiteurs, (…)
Et du côté de Rome ?
Commençons par Fatima. L’an dernier la construction d’un nouvel édifice à usage pluri-religieux a été annoncé.
Même si dans les publications officielles du sanctuaire, l’on reste très silencieux sur la nature du projet, cependant, dans les actes, l’on n’en est pas resté là : le 5 mai, un groupe d’hindouistes a envahi le lieu de l’apparition de la Sainte Vierge, avec bien évidemment toutes les autorisations officielles. Sur ce lieu sacré, si cher aux catholiques, ils se sont livrés à leur idolâtrie : « C’est un moment unique et sans précédent dans l’histoire du sanctuaire. Le prêtre hindou, ou Sha Tri, récite à l’autel la Shaniti Pa, la prière pour la paix. On peut voir les hindous enlever leurs souliers avant de s’approcher de la balustrade du sanctuaire, pendant que le prêtre prononce les prières à l’autel dans le sanctuaire. »
L’évêque et le recteur du sanctuaire furent affublés par la suite d’un châle de prière hindou… la belle affaire. Quelle provocation contre le christianisme
Alors parlons d’accord !
Tant que les autorités romaines laissent faire de pareilles abominations, ou pire, les soutiennent, elles s’éloignent de tout accord avec la tradition. Jamais nous ne nous plierons à de tels affronts faits à notre Mère du Ciel, à la Mère de Dieu. L’on se demande parfois si non seulement la foi, mais même le bon sens n’aurait pas été perdu. Deus non irridetur – De Dieu, on ne se moque pas !
De tels actes demandent réparation. Et nous pensons très sérieusement à vous inviter à un acte de solennelle protestation à Fatima l’an prochain.
Pour ce qui est de Rome plus directement, Rome insiste pour que nous acceptions la proposition d’une “juridiction personnelle”. Le problème n’est pas dans la formule juridique, qui nous semble acceptable dans son principe, quoique nous ne connaissions pas les éléments concrets et les implications d’une telle “formule juridique”. Le problème se situe encore et toujours au niveau de la doctrine, de l’esprit chrétien qui habite ou n’habite pas – et c’est là toute la question – des textes ambigus et des réformes désastreuses pour le bien surnaturel des fidèles. Nous sentons certes de plus en plus de sympathie chez certains évêques, aussi à Rome. Il nous semble que nous avançons, que la Tradition fait des progrès dans le monde catholique. Mais cela n’est pas encore suffisant. Nous avons récemment demandé officiellement le retrait du décret d’excommunication comme un premier pas concret de la part de Rome. Cela changerait le climat et nous pourrions mieux voir comment les choses se développent. Une chose est sûre : nous ne voulons pas de la situation dans laquelle s’est mise la Fraternité Saint-Pierre et la majorité des groupes Ecclesia Dei. Ils sont ligotés, il leur est tout juste permis de célébrer la messe tridentine. Ils se trouvent la plupart du temps dans des situations vraiment odieuses. Le cardinal Castrillón a parfaitement raison de réclamer pour les traditionalistes un statut qui ne soit pas celui d’un citoyen de seconde zone. Mais n’est-ce pas à Rome qu’il reviendrait d’abord de changer cet état de fait ?