Il y a un problème très réel : si l’ecclésialité devient une question de choix libre, s’il y a dans l’Église des églises rituelles choisies selon un critère de subjectivité, cela crée un problème. L’Église est construite sur les évêques, selon la succession des Apôtres, dans la forme des Églises locales, donc avec un critère objectif. Je suis dans cette Église locale et je ne cherche pas mes amis, je trouve mes frères et mes sœurs ; et les frères et les sœurs, on ne les cherche pas, on les trouve. Cette situation de non arbitrarité de l’Église dans laquelle je me trouve, qui n’est pas une église de mon choix mais l’Église qui se présente à moi, est un principe très important. (…) Ce n’est pas mon choix, comme si j’allais avec tel groupe d’amis ou avec tel autre ; je suis dans l’Église commune, avec les pauvres, avec les riches, avec les personnes sympathiques et non sympathiques, avec les intellectuels et les stupides ; je suis dans l’Église qui me précède. Ouvrir maintenant la possibilité de choisir son Église “à la carte”, cela pourrait réellement blesser la structure de l’Église