Frères vénérables et bien aimés, cardinaux de la Sainte Église romaine,
(…) Mais une nouvelle que vous connaissez tous nous cause une très grande tristesse : un de nos frères dans l’épiscopat, après maintenant plusieurs années au cours desquelles il a refusé au Saint-Siège l’obéissance qui lui est due et qui, frappé d’une peine de suspense, semblait rechercher une conciliation, procédera bientôt sans mandat apostolique à des ordinations épiscopales et rompra ainsi l’unité de l’Église en menant nombre de ceux qui le suivent à une situation de schisme. Puisqu’il semble maintenant que ni la volonté ni l’intention de ce frère ne peuvent être infléchies, nous ne pouvons rien faire d’autre qu’invoquer la bonté de notre Sauveur pour qu’il éclaire ceux qui, affirmant qu’ils doivent défendre la vraie Doctrine de la foi contre ses déformations, abandonnent la communion avec le successeur de Pierre et sont prêts à se séparer de l’unité du troupeau du Christ confié à l’apôtre Pierre. De tout notre cœur, nous les supplions et leur demandons instamment de demeurer dans la maison du Père et de comprendre que toute vérité de foi et toute manière droite de vivre trouvent leur place dans l’Église, et qu’il n’y a rien en elle qui favorise ce qui est contraire à la foi. Il y a beaucoup de demeures même dans cette maison terrestre de Dieu qu’est l’Église du Christ en ce monde. Nous espérons ardemment que, au cours de cette Année mariale, par les prières de la Vierge bienheureuse, Dieu tout-puissant, dont la bonté ne connaît pas de limites, nous montrera les voies par lesquelles il sera possible d’éviter de plus grands maux et de retrouver une nouvelle unité.