Mon Père,
En tant que Provincial, vous représentez une autorité dans la Province de France, et c’est en raison de ce titre que nous vous adressons cette lettre.
Prochainement doit se tenir notre chapitre général, et nous n’ignorons pas qu’il devrait prendre des options capitales dans la ligne du Concile ; mais pourtant nous vous manifestons une certaine inquiétude en raison des prises de position très caractérisées de notre Supérieur général. Nous ne voulons nullement rejeter l’autorité qu’il représente, mais nous ne partageons en aucune façon ses diverses vues théologiques :
- Décentralisation dans l’Églis
- Rôle du magistère
- Collégialité.
Ce qui, nous semble-t-il fut nettement affirmé par Vatican II.
Aussi nous aimerions connaître officiellement votre opinion et celle de votre conseil ; plusieurs d’entre nous, en effet, ont constaté un certain manque d’informations sur ces diverses questions.
Si nous vous demandons d’agir dans ce sens, c’est que nous pensons, qu’à plus ou moins longue échéance, ces vues théologiques risquent d’influencer l’esprit de la Congrégation et par là d’empêcher la réalisation des orientations conciliaires.
C’est parce que nous nous sentons personnellement engagés comme membres de cette congrégation, que nous nous sommes permis, dans un esprit de filiale obéissance de vous adresser cette lettre.
Nous serions heureux que vous la transmettiez au RP Hirtz.
Recevez, mon père, l’expression de nos sentiments religieux.
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