Le 25 août 2001, solennité de l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie, S. E. l’évêque Licinio Rangel, avec tous les prêtres appartenant à l’« Union sacerdotale Saint-Jean-Marie-Vianney » présente sur le territoire du diocèse de Campos (Brésil), a adressé au Saint-Père une lettre filiale. Dans celle-ci, il professe sa « pleine communion avec le Siège de Pierre », reconnaissant la primauté du pape et son gouvernement sur l’Église universelle, déclarant que « pour rien en ce monde nous ne voulons nous séparer de la Pierre sur laquelle Jésus-Christ a fondé son Église ».
La dite union est née après la démission de S. E. Mgr Antonio de Castro Mayer, ordinaire de ce diocèse de Campos (1981). À sa mort, survenue en 1991, le P. Licinio Rangel a été consacré évêque par des prélats ordonnés par Mgr Marcel Lefebvre.
Dans une lettre autographe en date du 25 décembre, solennité de la Nativité de Notre Seigneur Jésus-Christ, le Saint-Père Jean-Paul II a accepté avec bienveillance cette requête, affirmant que l’Union sera érigée en administration apostolique, immédiatement sujette au Saint-Siège, avec juridiction personnelle, cumulative à celle de l’ordinaire diocésain de Campos et coïncidant au même territoire, concédant l’usage de Rite romain et de la discipline liturgique codifiés par saint Pie V, avec les adaptations introduites par ses successeurs jusqu’au bienheureux Jean XXIII.
Le Saint-Père a également demandé que l’Éminentissime cardinal Darío Castrillón Hoyos, préfet de la Congrégation pour le Clergé et président de la commission pontificale Ecclesia Dei, remette la lettre pontificale au cours d’une cérémonie publique qui sera célébrée à Campos, en la cathédrale du Saint-Sauveur, cet après-midi à 18 heures locales (22 heures heure de Rome). Au cours de cette cérémonie, Mgr Licinio Rangel émettra la profession de foi et le serment de fidélité au Pontife Romain, selon la pratique en vigueur. Il lui sera alors remis le gouvernement de l’administration apostolique.
Dans ce contexte, le Saint-Père, « avec une profonde joie » et « pour rendre effective la pleine communion » concède la rémission de toutes les censures canoniques à ceux qui les ont encourrues.
Il confie cet acte à Marie, Sainte Mère de Dieu et de l’Église, avec l’espoir qu’il constituera une semence prometteuse pour accroître la paix et renforcer les ressources du travail missionnaire de l'évangélisation à laquelle sont appelés à coopérer, tout en respectant la spécificité, tous les fidèles chrétiens.