(...) La dernière considération nous est suggérée par la lecture d'une feuille relevant du pire cléricalisme et intitulée Si si, no no, écrite par des gens qui n'ont pas le courage de signer de leur nom. Ils défendent la pureté de la foi en criant au pestiféré contre tous ceux qui ne pensent pas comme eux, qu'ils soient cardinaux, archevêques, théologiens, hommes de curie, journalistes, etc., et ce, dans le pire langage du conservatisme. Depuis quelque temps leur trouvaille est d'accuser l'Eglise officielle et institutionnelle d'être guidée par des prélats affiliés à la franc-maçonnerie. Ils citent des noms et des dates d'affiliation avec une assurance de falsificateurs d'actes publics. Il n'y aurait qu'une façon de les faire taire : une sèche dénonciation dans la presse pour calomnie et diffamation, avec les plus larges possibilités de preuves. Ils finiraient aux galères.
Recourir aux voies légales? Ce serait donner trop d'importance à des gens qui se comportent d'une façon misérable. Que suffise, au moins pour le moment, cette protestation ferme et nette : Aucun, avons-nous écrit, aucun des prélats du Vatican cités par eux n'a eu affaire avec la franc-maçonnerie, jamais. Que cela soit dit pour éviter qu'on puisse rétorquer: qui ne dit rien consent. Pour le reste, il est trop clair que le oui oui, non non de l'Evangile recouvre ici de la fange, de la bassesse morale et on ne sait quels intérêts inavouables.