A la demande qui m'a été faite par un journaliste je suis autorisé à répondre :
Il ne correspond pas à la vérité que Mgr Lefebvre ait signé un document de soumission avant d'être reçu en audience par le Saint-Père. Avant d'être reçu, il a apporté lui-même à Castelgandolfo une lettre brève dans laquelle il demandait une audience au Saint-Père en termes courtois qui permettaient d'espérer de sa part une soumission possible et toujours souhaitable.
A un autre journaliste, qui demande si l'abbé La Bellarte ou d'autres personnes ont effectivement préparé cette audience en accord avec le Saint-Siège, je suis autorisé à répondre :
Ni l'abbé La Bellarte ni d'autres n'ont été chargés d'une semblable mission. Il n'y a eu aucune entente préalable, ni directe ni indirecte. Mgr Lefebvre s'est présenté à l'improviste devant la résidence pontificale de Castelgandolfo et a demandé une audience par la lettre dont il a été question plus haut.
Le Saint-Père a décidé de le recevoir, avant tout parce que, bien que suspens a divinis, c'était toujours un évêque qui se présentait personnellement à la maison du Père commun, dans des circonstances si particulières et ensuite parce que, comme nous l'avons dit précédemment, sa demande d'audience était formulée de telle manière qu'elle pouvait permettre au Pape d'espérer un repentir.
Je profite de cette occasion pour mettre en garde contre les informations qui, dans différents pays, brodent abusivement sur ce triste épisode.