Monseigneur,
Il y a maintenant un mois que nous nous sommes rencontrés. En vous présentant mes vœux à l’occasion des fêtes pascales, je voudrais vous redire combien je suis heureux de ce que notre rencontre se doit déroulée dans la clarté, et aussi combien se fait chaque jour plus vive l’attente de votre retour à cette communion effective avec le Pape Paul VI, que la célébration de la Résurrection demande et que cet entretien avait laissé espérer.
Vous vous souvenez certainement, en effet, de la démarche envisagée comme la plus propre pour parvenir à cet heureux résultat. Après avoir réfléchi, seul devant Dieu, vous écrivez au Saint-Père pour lui dire votre acceptation du concile Vatican II et de tous ses documents, affirmer votre plein attachement à la personne de Sa Sainteté Paul VI et à la totalité de son enseignement, en vous engageant, comme preuve concrète de votre soumission au successeur de Pierre, à adopter et à faire adopter dans les maisons qui dépendent de vous, le missel qu’il a lui-même promulgué en vertu de sa suprême autorité apostolique.
Comment ne comprendrais-je pas ce qu’une telle démarche peut avoir de coûteux ? Peut-être cela explique-t-il que vous hésitiez encore à franchir le pas. Peut-il cependant exister une autre voie ? Je m’adresse à vous comme un frère, avec espoir et confiance : ce pas est possible ; il faut le faire pour le bien de toute l’Église et de ceux qui nous regardent de l’extérieur, et je désire tout faire pour vous y aider.
Nous avons fêté Pâques il y a quelques jours. Le Christ Sauveur indique la route. Pour s’unir à Lui, il n’y a pas d’autre chemin que de tout remettre entre ses mains. Je prie de tout cœur afin que vous y parveniez, et que vous procuriez ainsi, à son vicaire sur la terre, la joie profonde qu’il attend avec impatience.
Croyez, Monseigneur, à mes sentiments fraternellement dévoués.