Chers fils et chères filles,
Nous voudrions un instant scruter vos âmes. Nous supposons que tous vous êtes fidèles et de bonne volonté, désireux de rencontrer le visage de la vraie Eglise. Ce visage est jeune et vivant, beau comme celui de l'épouse, l'épouse du Christ, « sans tache ni ride, sans défauts, sainte et immaculée » (cf. Ephés., 5, 27), comme dit saint Paul, et comme le Concile nous l'avait laissé espérer. Mais il nous semble entrevoir en vous un douloureux étonnement: où est l'Eglise que nous aimons et désirons ? Celle d'hier n'était-elle pas meilleure que celle d'aujourd'hui ? Et celle de demain, que sera-t-elle ? Un sentiment de confusion semble se répandre parmi les enfants de l'Eglise, même parmi les meilleurs, et parfois aussi chez les plus qualifiés, ceux qui font le plus autorité.