(...) Votre ouvrage [Teilhard de Chardin, Père de l’Église ou pseudo-prophète] est une thèse qui montre les affinités de cette doctrine (celle de T.) avec les idéologies anciennes se perpétuant tout au long de l’histoire, radicalement opposées à la pensée chrétienne authentique, telle que l’Église nous l’enseigne, entièrement soumise à l’Esprit de l’erreur et du mal.
Le rapprochement que vous en faites est saisissant et fait mieux comprendre les dangers des ouvrages de T. de C., qui cherchent à donner une explication à tout et finalement laissent le lecteur dans un rêve qui ressemble étrangement à une hallucination.
En publiant votre étude vous rendez un grand service à la vérité. Car il apparaît à l’évidence que T. a réussi avec une habileté consommée à faire la synthèse de toutes les erreurs philosophiques qui le précèdent : évolutionnisme, scientisme, existentialisme, marxisme, pour ne citer que celles des derniers temps. Hegel et Freud peuvent le considérer comme un de leurs plus fidèles disciples.
Or toutes ces erreurs viennent de la même source empoisonnée, celle que désignait N. S. aux Pharisiens : Vos ex Patre diabolo estis… Vous êtes du diable (saint Jean 8,43-49). Vous en montrez un exemple de plus à vos lecteurs. Puissent-ils se détourner et détourner les leurs de ce mirage qui conduit à la mort.
Que l’Esprit de Vérité vous bénisse et bénisse votre travail par l’intercession de celle qui nous a donné la Vérité incarnée. »
Lettre publiée dans Défense du foyer, n° 92, décembre 1967.